Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 février 2020 6 22 /02 /février /2020 12:02

 

 

APPCL apprécie les guillemets. En effet, il faut vraiment être gonflé pour prendre Pays d'Iroise Communauté comme exemple en matière d'assainissement et de gestion des eaux...

 

 

N'ayons pas peur des mots.

C'est un véritable scandale.

L'affaire « Saint Dénec » a sûrement précipité la venue du Préfet et du Sous-Préfet à la rescousse du président d'Iroise communauté. C'est l'artillerie très lourde qui est déployée… c'est que la situation doit être très grave.

 

Et on ne peut pas dire que la position du Préfet soit mesurée.

 

Il délivre un satisfecit total à la gestion des eaux par la communauté de commune.

 

Et pourtant, les fameuses « associations écologistes » locales sont bien loin de partager cet avis. Elles dénoncent même une gestion opaque, dispendieuse et clairement contestable de l'eau en Pays d'Iroise.

 

Pour le Préfet, Iroise Communauté est un exemple à suivre du fait d'un « budget très important », il est même « impressionné par la mise en mouvement et la cohérence dans la démarche »

 

APPCL, dénonce haut et fort le fait que le seul critère d'évaluation de la politique de l'eau en Pays d'Iroise soit l'ampleur des sommes dépensées.

Nous siégeons au COPIL BV LPK Ildut et nous voyons passer devant nous des sommes énormes sans avoir ni détails, ni évaluation de leur intérêt, ni même de certitude sur la réalité des actions menées.

Nous nageons dans l'opacité la plus profonde, nous n'obtenons les documents qu'au forceps… et encore quand on daigne nous les transmettre.


Si le préfet loue ces méthodes, il conforte de facto ce type de fonctionnement... que les citoyens ne supportent plus !

 

Quant à la cohérence dans la démarche, oui, c'est très cohérent, le citoyen doit rester à sa place, payer son eau 3 fois plus cher qu'ailleurs, subir des eaux de baignade polluées (bactériologie, pesticides...), payer des fortunes pour un assainissement collectif qui ne fonctionne pas bien et toujours financer (directement et indirectement) l'industrialisation de l'agriculture locale pour en subir de plein fouet les conséquences !

 

M Le Préfet loue aussi la gestion des eaux de baignade…

Loue-t-il la tromperie généralisée et organisée autour des eaux de baignade ou loue-t-il les bilans aberrants qui résultent de cette supercherie (classements des plages de 2020)?

 

Les associations vont très bientôt communiquer sur le sujet et cela va faire très mal. N'en disons pas plus à ce niveau mais sachez que ce n'est pas beau, pas beau du tout !

 

« Je soutiens totalement le travail qui est fait ici »… Nous pensons que M le Préfet ne soutiendra pas bien longtemps cette gestion des eaux de baignade qui est un scandale et une nouvelle démonstration criante que nos responsables nous prennent pour des demeurés, incapables de lire les lois ou de comprendre les tenants et les aboutissants des décisions prises.

 

Quant à Saint Dénec, la réponse est claire.

Appcl a adressé au Préfet un recours gracieux pour lui permettre de se replonger dans le dossier et d'apprécier l'aberration tant écologique que financière de ce chantier.

Dont acte, il « met en demeure le Président Talarmin de réaliser les travaux ».

Bon… si le Préfet veut foncer dans le mur en imposant ces travaux, nous n'hésiterons pas à ester en justice.

Nous avons déjà relevé plusieurs angles d'attaque, d'incohérences, de manquements, d'erreurs voire de tromperies.

 

Rappelons juste une simple chose. Si Iroise communauté a engagé ces travaux, c'est pour la simple raison que les eaux traitées polluent les eaux du ruisseau qui se jette sur la plage de Melon.

En quoi la pose de 4 km de canalisations pour les rejeter au cœur de Lanildut solutionnera le problème ?

A Melon certes, il se peut que la situation s'améliore (et encore rien n'est moins sûr) mais quid de Lanildut ?

A en croire le Préfet, dépenser 2 millions d'euros (Chiffre lâché par M Talarmin) ou plutôt 4 millions (on a coutume de compter 1 million d'€ du km et il y en a 4!) avec pour seul objectif de déshabiller Pierre pour habiller Paul s'avère « une solution satisfaisante pour régler la situation ».

 

Effectivement, on est là dans la plus pure cohérence de la politique de l'eau en Pays d'Iroise.

Il y a un problème… dépensons des sommes astronomiques pour mettre la poussière sous le tapis et convoquons la presse pour s’auto-congratuler.

Triste.

 

Repost0
20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 11:22

Appcl coorganise ces événements. Vous pourrez venir avec votre facture d'eau ! 

 

 

Eau potable et assainissement en Pays d’Iroise : on ne vous dit pas tout !

 

A l’automne 2019, nos associations se sont principalement
concentrées sur le sujet du prix de l’eau en pays d’Iroise : l’eau potable
distribuée au robinet et l’assainissement des eaux usées (assainissement individuel ou collectif).
Après 2 ans d’attente, les équipes AEPI et APPCL ont enfin été reçues mi-décembre 2019 à la CCPI par les responsables concernés. A l’issue,un questionnaire a été rédigé à destination du président de la
Communauté de Communes (la CCPI) qui en a la responsabilité,concernant le Rapport Annuel 2018 sur le Prix et la Qualité des Services (RPQS) sur l’eau et l’assainissement. La communication de ce
document nous avait été refusée alors qu’il devrait être diffusé publiquement pour tous les citoyens. Ce questionnaire a été envoyé début janvier 2020 et nous n’avons pas reçu la moindre réponse, pas
même un accusé de réception.

En effet, au fil de nos recherches il s’est avéré que les citoyens en général, comme les abonnés au service de l’eau, sont mal très informés, que les textes et rapports sont difficiles d’accès, en un mot,
que beaucoup de questions restent volontairement sans réponse.


Par ailleurs, il semblerait qu’à la CCPI toutes les décisions sur le sujet soient prises à l’unanimité. Ce qui interroge. Or le sujet étant extrêmement complexe, il devrait y avoir débat. Il nous semble en
réalité qu’il manque au débat une nécessaire transparence, avec la présence de citoyens, usagers ou associations pour participer aux assemblées consultatives et délibératives sur le sujet de l’eau. Nos
deux réunions publiques ont pour objectif d’informer les usagers sur le prix réel de l’eau sur le territoire de Landunvez-Lanildut-Porspoder :


- pour une consommation moyenne de 73 m3, on paye ici plus de 8 €
TTC du m3, soit deux fois plus cher qu’ailleurs en France.

 

Plus localement, nous payons notre eau bien plus cher que dans certaines communes du Finistère (18% plus cher qu’à Ploudalmézeau, 52% plus cher qu’à Brélès par exemple). La CCPI nous promet d’harmoniser les tarifs… dans 25 ans !
Et ce n’est malheureusement pas une blague…


Nous avons identifié plusieurs raisons à ces tarifs élevés :


• Nos ressources locales sont si mal protégées des pollutions, que l’on doit acheter 80% de nos besoins à l’extérieur du territoire !


• Nous constatons que les prescriptions légales ne sont pas respectées depuis 30 ans sur le territoire de Landunvez, quant à la protection de nos captages.


• La tarification locale pénalise volontairement les petits utilisateurs, avec des frais fixes ahurissants, ou encore avec des premières tranches de consommation sur-tarifées (sans que cela ne soit justifié).


En conclusion, en cette période d’élections municipales, nous alertons les citoyens sur le problème de la gouvernance du cycle de l’eau en Pays d’Iroise. Nous leur suggérons de questionner leurs listes candidates pour bien connaître leur implication précise sur ces sujets de gouvernance et du prix de l’eau, sachant qu’une liste élue sur la commune désigne ensuite des représentants à la CCPI, lesquels à la fin se cooptent entre
eux pour se partager les Présidences et Vice-Présidences, dont celle de l’eau.
Il faut bien se rendre à l’évidence : les représentants communautaires actuels ne sont ni représentatifs des citoyens ni conscients que l’eau est le bien commun par excellence.

Repost0
19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 10:41

Vendredi 14 février, les associations APPCL, AEPI et Olimi29 ont organisé une réunion débat autour du sujet du chantier de rejet d'eaux issues du traitement de la station de Saint Dénec au cœur de Lanildut, dans l'anse Saint Gildas.

Les associations remercient le restaurant l'Auberge de la Mer de leur avoir permis de profiter de la grande salle du restaurant avec la vue splendide sur l'aber Ildut.

Une large assistance, composée d'habitants de la commune pour la plupart, a pu écouter la présentation et participer au débat.

Une présentation du dossier a été faite en première partie.

 

  • La station de Saint Denec, située à Porspoder, reçoit les eaux usées du réseau collectif d’assainissement des communes de Landunvez / Lanildut / Porspoder.

  • Sa capacité prévue est de 6 800 EH (équivalent Habitants)

  • Actuellement, sa « capacité organique nominale » est de 3 400 EH. 

 

Le point de départ de ce dossier est la pollution récurrente de la plage de Melon à Porspoder.

La solution actuelle d'épandre les eaux traitées sur une parcelle de seulement 1,4 ha sur le bassin versant du ruisseau qui arrose la plage n'étant plus satisfaisante, ce qui fait consensus, une autre solution a donc dû être trouvée.

 

En effet, l'Agence Régionale de Santé, qui réalise le suivi des eaux de baignade en se basant uniquement sur les pollutions aux bactéries fécales (E.Coli et Entérocoques), avait mis en évidence des pollutions récurrentes de la plage de Melon, attribuées aux rejets de la station d'épuration, la zone d'aspersion de Saint Dénec ne pouvant plus absorber les volumes d'eau colossaux, certes traités, mais toujours chargés en bactéries (entre autres).

 

Une solution évidente aurait consisté à augmenter la surface de la zone d'aspersion pour permettre à la terre et à la végétation de jouer leurs rôles épurateurs.

 

Une autre solution consisterait à améliorer drastiquement le traitement de la station, ce qui pourrait permettre de rejeter directement l'eau dans un cours d'eau.

 

Au lieu de cela, la communauté de commune a décidé de détourner le problème vers Lanildut.

 

Au bas mot 2 millions d'euros d'argent public sont donc engagés pour réaliser 4 km de canalisation pour rejeter les eaux traitées… dans le ruisseau de Traon Meur qui se jette dans l'aber au niveau de l'anse Saint Gildas à Lanildut.

 

L'exutoire prévu n'est absolument pas une solution recevable pour les associations. En effet, l'anse Saint Gildas est située au cœur de Lanildut, à quelques dizaines de mètres d'habitations, de restaurants, de commerces de bouche, du stade, de l'école…

 

Cette solution a-t-elle été retenue car Lanildut ne dispose pas de « sites de baignades » surveillés par l'ARS ?

Pourtant, les plages du Crapaud, de la Cale, de Pors an Eis Vinis existent et sont même fréquentées en saison par nombre de familles et touristes.

 

Une présentation des premières démarches entreprises.

 

Les habitants de Lanildut ont été mis devant le fait accompli. Bon nombre ont découvert le projet quand les engins de chantier ont commencé à creuser le parking Saint Gildas et quelques uns indirectement dans le dossier d'enquête publique pour la modification du plan d'assainissement collectif de Lanildut en vue de développer l'urbanisation.

 

Des contacts ont été pris avec la Ccpi, la Mairie, aucune réponse n'a été donnée aux questions posées.

Le dossier instruit par la Préfecture enfin obtenu, a révélé des aberrations incroyables, ainsi le centre de Lanilut était vidé de toute habitation sur 300 mètres (!)pour éviter à la Ccpi de réaliser une enquête environnementale et dire quels seraient les impacts du projet!

 

Une pétition a d'abord été mise en ligne en catastrophe, les premier contacts ont été pris avec les députés et sénateurs du secteur.

 

Un recours gracieux a été déposé au préfet.

 

La faiblesse technique et juridique ainsi que les nombreuses incohérences trouvées dans le dossier rédigé pour la communauté de commune par le cabinet DCI environnement sont évidentes le projet n'aurait pas pu être autorisé, si il avait été mené conformément à la loi et au règlement compte tenu des taux de concentration bactériologique révélés au lieu du rejet situé en plein cœur de la commune.

 

Une gouvernance communautaire mise à mal.

 

La fin de la présentation a permis de mettre en avant les nombreux griefs que les associations ont à faire concernant la gouvernance de la communauté de commune, compétente sur ce dossier depuis le transfert par la commune. Ses décisions sur les sujets « eau et assainissement sont en effet prises de manière très peu transparente : les dossiers techniques ne sont pas accessibles, les délibérations au Conseil communautaire sont très sommaires, toujours prises à l'unanimité sans trace des débats entre élus, et sur les avis (introuvables) de commission et de conseil où les citoyens et les abonnés ne sont pas représentés. Pourtant, l'importance du sujet et le coût des travaux justifieraient une véritable concertation. La CCPI, qui a finalement après deux ans accepté de recevoir les associations, n'a pas donné la moindre justification de ses choix (« c’était la seule solution »).

 

 

Un moment de débat.

 

Les nombreuses personnes présentes ont pu exprimer leur stupeur et le mécontentement.

 

De nombreuses questions ont été posées aux associations mais également à l'équipe municipale qui est venue assister à la présentation.

 

Cet échange, très courtois, a permis à l'assistance de bien comprendre les méandres de la pratique 

décisionnaire de la communauté de commune. De plus en plus éloignée des habitants, détachée des intérêts locaux et de plus en plus opaque.

 

Ce manque de transparence mène inéluctablement à une suspicion générale.

 

A qui profiterait « le crime » ? :  l’implantation « assassine » de  ce rejet en pleine zone urbaine? Sûrement pas aux habitants de Lanildut car installer une décharge bactériologique au cœur de la commune est un risque majeur d'atteintes à leur santé

Pourquoi polluer Lanildut pour tenter de solutionner le problème de pollution de Melon (sans être certain de le résoudre : il y a en effet d'autres causes de pollution possibles sur le bassin versant du ruisseau de Melon)?

Pourquoi choisir de dépenser des sommes folles alors que des solutions bien moins onéreuses semblent à portée de main ?

Pourquoi Iroise communauté refuse-t-elle de communiquer les documents publics (rapports techniques, études, avis)?

Pourquoi enfin chercher toujours à développer l'urbanisation quand , à l'évidence, on n'est pas capable d'en gérer les conséquences ? (On rappelle qu'il a fallu trouver une solution d'abord pour permettre les projets d'agrandissement des communes, l'Etat refusant d'examiner ces projets tant que le problème des rejets n'était pas réglé) car l'objectif avoué par la Ccpi est bien de poursuivre une stratégie de développement territorial quitte à pénaliser ceux qui y vivent déjà !

 

Autant de questions que le seul représentant de Lanildut pourra relayer en conseil communautaire.

Mais seul quel poids aura t'il?

 

La salle a massivement signé la pétition et a demandé que les démarches se poursuivent pour éviter que n'aboutisse cette opération.

Messieurs MELLAZA et BRIAND ont à leur tour exprimé leur désaccord sur cette opération d'implantation de ce rejet à Lanildut et le maire en poste pour un mois encore, a déclaré être ouvert pour tout mettre en œuvre afin de faciliter les démarches des associations .

 

Repost0
9 février 2020 7 09 /02 /février /2020 18:28

Le 31 janvier dernier, APPCL a souhaité répondre à l'article paru dans le Télégramme une semaine plus tôt.

 

La CCPI ayant décidé de communiquer pour dégonfler la polémique grandissante contre le chantier de rejet d'eaux issues de la station de traitement de Saint Denec au coeur de Lanildut, au niveau de l'anse Saint Gildas.

 

En bas de cette page, l'article en réponse. Il a le mérite de poser les bases d'une contestation légitime.

 

Pour prolonger le débat, s'informer ou échanger sur le sujet, APPCL mais aussi AEPI et Olimi29 s'associent pour organiser une réunion vendredi 14 à 16h à l'auberge de la mer à Lanildut.

 

 

L'article du Télégramme:

 

Et pour en savoir plus, lire l'article précédent du blog de l'APPCL.

 

 

Repost0
26 décembre 2019 4 26 /12 /décembre /2019 14:30

La station de Saint Denec, située à Porspoder, reçoit les eaux usées du réseau collectif d’assainissement des communes de Landunvez / Lanildut / Porspoder.

 

Sa capacité prévue est de 6 800 EH (équivalent Habitants)

Actuellement, sa « capacité organique nominale » est de 3 400 EH. (elle reçoit donc les effluents de 3 400 équivalents habitants)

 

Le traitement effectué, les eaux traitées sont actuellement épandues sur une parcelle de 14 000 m² à proximité de la station mais cette solution n’est pas pérenne puisque des écoulements sont constatés et que la parcelle ne suffit plus à absorber ces eaux.

 

 

Cette parcelle de seulement 1,4 hectares est en pente et les eaux issues du traitement finissent inéluctablement dans le ruisseau qui arrose la plage de Melon.

 

L'état des eaux de baignade de cette plage est problématique et la solution actuelle  n'est plus supportable.

 

Si ces écoulements sont un problème pour l’environnement, c’est bien que ces eaux issues du traitement sont bien loin d’être de l’eau pure…

 

La communauté de commune a donc choisi de réaliser des travaux pharaoniques pour déplacer le problème en direction de Lanildut.

 

L’eau traitée sera effectivement désinfectée par des ulta violets mais la charge bactérienne reste supérieure au seuil de pollution des eaux.

 

La solution retenue est de transporter ces eaux vers l’anse Saint Gildas.(Lanildut) pour les rejeter en mer.

 

 

L'exutoire de la canalisation qui rejettera le mélange entre les eaux pluviales et les eaux issues du traitement se fera ici:

 

 

Choix étonnant compte tenu de la configuration du site.

Proximité d'habitations, de 2 restaurants, d'un commerce de bouche, d'une école et d'un terrain de sport.

 

Coût de cette réalisation, 830 000 € pour la canalisation + une bonne partie des évolutions de la step de Porspoder (882 000€)

 

 

Notre association s'interroge donc... la meilleure solution a-t-elle été retenue voire envisagée?

En consultant le dossier, on constate même qu'on a évité une autre solution abracadabrantesque... 

En effet, il a sérieusement été envisagé de tracer directement vers l'ouest et de creuser une buse qui aurait rejeté en mer à la sortie de Mazou !

Site remarquable défiguré, site de pêche à pied de renom, pêche de loisir... Mais comment cela a même pu être évoqué ?

 

A en lire la presse sur le sujet, on pourrait se dire que la bonne solution n'existe pas et que celle retenue doit être forcément la meilleure.

 

Mais comment diable font les fermes usines du secteur? Et oui, elles aussi traitent les effluents de leurs élevages. Les eaux issues du traitement sont stockées durant la période hivernale et sont déversées sur leurs terres au printemps.

 

Quelques chiffres:

Sur le territoire de la CCPI, en ne comptant que les établissements ICPE (très grosses structures) on peut dénombrer 204 000 cochons.

A comparer aux 46 000 habitants de la communauté de communes ou aux 3 400 habitants reliés à la station de traitement de Saint Dénec.

 

Et pourtant, aucune de ces structures ne se permettrait de creuser des canalisations en direction de la mer.

La seule solution pour elles, pour toujours grandir et produire plus de cochon consiste à agrandir leur surface d'épandage.

Avel Vor, à Landunvez, par exemple, produit 26 600 porcs charcutiers par an (12 090 animaux équivalents en permanence sur site).

La surface d'épandage déclarée de cette structure est de 147 hectares.

 

A comparer aux 1,4 ha de Saint-Dénec !!!!

 

La communauté n'est elle pas en capacité de trouver quelques hectares supplémentaires de terres pour épandre?

La question est peut-être idiote mais une réponse argumentée et chiffrée serait nécessaire.

 

Les habitants de la communauté de communes ont le droit d'être informés... d'autant que ce sont leurs impôts qui vont financer ce chantier.

 

Dernière minute:

Une pétition a été lancée par des riverains de l'aber. Nous avions prévu d'en lancer une mais pas de souci, nous vous proposons de signer cette version (suivre le lien):

http://chng.it/tdPtQySmd8  

 

 

 

Repost0
20 décembre 2019 5 20 /12 /décembre /2019 08:20

Dans le Télégramme, ce matin, un article qui en dit long sur la gouvernance de notre pays ou du moins de notre département.

Le conseil départemental a donc une nouvelle fois mis en avant sa "volonté de mettre en œuvre des actions ambitieuses qui seront décisives pour l'avenir" en matière de préservation de l'environnement.

 

Le consensus semble de mise pour les élus et ils s'en félicitent.

 

Zut, un cailloux est venu se glisser dans la chaussure...

 

Pour faire joli dans ce beau tableau, des "jeunes" ont été associés à la séance du conseil et ces jeunes inconscients (ou trop conscients) ont eu l'outrecuidance

d'ouvrir leurs bouches...

 

Aussitôt, les tenants de l'agriculture intensive sont sortis du bois et c'est heureux puisqu'il y a un gros manque de visibilité sur la gouvernance de notre territoire.

 

Nous avons maintenant une technique très simple pour reconnaître les élus et décideurs pro agriculture industrielle.

S'ils reprennent la rhétorique de la FNSEA ou des JA, ils en sont !

(agribashing... )

 

Merci donc M Troadec de vous être dévoilé, merci Me Le Hir et M Gouérou de vous démasquer...

 

Qui a encore la malhonnêteté de nier le fait que le territoire finistérien est couvert de fermes usines?

 

ce n'est pas un fait discutable.

La carte des fermes usines publié par Greenpeace est un outil fort parlant.

https://www.greenpeace.fr/carte-fermes-usines/

 

Repost0
21 novembre 2019 4 21 /11 /novembre /2019 09:35

Hier, j'ai reçu un coup de téléphone d'Eau du Ponant... Une enquête de satisfaction.

Comme à chaque fois, les questions portent sur le goût de l'eau, ma perception du service etc.

Eau du Ponant va proposer un nouveau moyen de communication (internet? papier?) qui est sensé nous informer sur "1. Les métiers de l'eau. 2. Les grands travaux. ou 3. Le cycle de l'eau".

J'ai choisi 3. et j'ai argumenté !

Dites donc eau du Ponant, moi j'aimerais vraiment que vous communiquiez sur un point très important:

Informez vos clients sur le détail de leur facture et surtout, expliquez leur pourquoi il paient aussi cher dans les communes du Pays d'Iroise.

Les captures d'écran suivantes sont issues du site suivant: http://www.services.eaufrance.fr/donnees/commune/29109

 

Alors que dans le secteur de Plabennec par exemple le prix est bien moindre.

Le secteur de Plabennec n'est pourtant pas si différent que cela du secteur Iroise !

 

 

Loin de là l'idée d'incriminer cette entreprise qui répercute surement des coûts supérieurs sur ses clients du pays d'Iroise.

 

La question est donc la suivante:

Pourquoi donc une commune comme Landunvez, qui possède une ressource en eau suffisante pour alimenter l'intégralité du pays d'Iroise (ou presque) est obligée d'importer une écrasante majorité de son eau de consommation?

 

Le prix exorbitant que paient les usagers du secteur est-il lié à la pollution de la ressource locale qui la rend impropre à la consommation?

 

S'il y a d'autres causes expliquant qu'un consommateur landunvézien, porspodérien ou lampaulais paie une facture d'eau deux fois supérieure à celle d'un consommateur de Plabennec ou du Drennec, je serais heureux de les connaître.

 

Je propose donc à tous les clients d'eau du Ponant qui estiment que leur facture d'eau est exorbitante de répondre comme moi à cette enquête.

 

Nous voulons savoir si la pollution de la ressource locale est à l'origine de ce tarif.

 

Repost0
11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 22:41

Radio Pikez a réalisé un reportage fort bien fait et très vivant sur le combat de nos associations contre l'extension démesurée de la porcherie industrielle de Landunvez.

En cliquant sur le lien suivant, le reportage en 3 parties.

 APPCL vous invite à écouter ce document ! 

http://www.pikez.space/balancetaporcherie/

Voir les commentaires

Repost0
22 octobre 2019 2 22 /10 /octobre /2019 20:22

Et si on prenait de la hauteur, histoire de voir d'en haut comment Landunvez est devenue cochon city... (comme l'ont surnommé certains journalistes)

 

Sur cette image, on voit plusieurs choses. Une magnifique vue d'ensemble du site de Kervizinnic de l'élevage industriel Avel vor. Les fosses à lisier de la station de traitement et la lagune de 7000m3. Les nouveaux bâtiments qui "abritent" les 13 750 cochons.

 

Au premier plan, le Foul, la rivière de Penfoul qui serpente au milieu de la zone humide.

 

Des jeux pour enfants de moins de 8 ans et un terrain de sport, le parking de la crèche municipale... à moins de 150 m des fosses à lisier !

 

Emissions d'ammoniac gazeux, de méthane... pas certain que les enfants et les sportifs évoluent dans un air très sain !

 Petit virage à gauche. On peut voir au fond que la société Avel Vor a construit en toute illégalité un chemin qui traverse la zone humide.

 

Enterré dans ce chemin, un lisioduc (pipeline à lisier de plus d'1km de longueur reliant les sites de Kervizinnic et celui de Kerincuff).

 

A gauche du Foul, on distingue un énorme champs de maïs exploité par Avel Vor.

 

Grâce à cet imposant talus arboré qui sépare le champ de la zone humide, l'éleveur a gagné le droit d'épandre son lisier jusqu'en bas du champ. 

 

Merci à vous, oui à vous, le contribuable qui a financé à 100% la construction de ces 983 mètres linéaires. (il paraît que le dispositif Breizh Bocage permet de préserver la qualité de l'eau. Ici cela permet d'épandre plus près du ruisseau.)

Nouveau petit virage à gauche.

 

Notre talus arboré et le Foul au premier plan.

 

Le gigantesque champs de maïs en pente exploité par Avel Vor pour nourrir ses cochons.

 

Impressionnant non?

 

Du maïs à perte de vue !

 

Ici, le drone est au dessus de Kerincuff (un des autres sites de production de l'usine Avel Vor)

 

Nous sommes au nord du grand champs qui plonge vers le Foul.

 

Une vraie mer de maïs a envahi les terres de Landunvez ! ce maïs est 100% destiné à la soupe des cochons.

 

Autre chose intéressante... la nouvelle lagune Avel Vor, 7000m3  , est un gros trou creusé en plein dans la zone humide.

 

Mais pourquoi mettre ainsi le focus sur cette mer de maïs ?

 

Le Sage du Bas Léon a commandité une étude sur les pesticides dans les cours d'eau de Landunvez. Ils sont tous fortement pollués par un cocktail impressionnant de pesticides.

 

La majorité des molécules détectées est interdite ! et le laboratoire Labocea a précisé que ces molécules étaient pour la plupart destinées à la culture du maïs.

Comment ne pas alors faire le lien entre pollution aux pesticides et extensions successives de l'usine Avel Vor ?

 

Déjà que le lien entre pollution bactérienne des plages et expansion de l'élevage était presque évident.

(Rappelons que les épandages d'Avel Vor sont équivalents au déversement des déjections de 29 040 habitants sur les champs de la commune...)

 

 

 

 

 

 

Repost0
9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 08:35

Les communicants de la FNSEA ont sans doute compris que le coup de l'Agribashing" sentait un peu le réchauffé...

A force d'être servi à toutes les sauces, par les responsables du syndicat et par tous les politiques inféodés, on arrive à une surenchère improductive. 

Cette punch line sert même aux associatifs qui se battent contre les méfaits de l'agriculture industrielle (et non contre l'agriculture bien sûr !) à repérer ceux qui soutiennent ce mode de production qui nous envoie tous dans le mur. 

En résumé, "Agribashing " = soutient à l'élevage et production intensif.

Depuis quelques jours, les communicants du syndicat ont donc trouvé un nouvel angle d'attaque:

"Vous, chez vous, vous utilisez des pesticides, c'est mal!!!! alors lâchez nous la grappe et laissez nous polluer tranquillement."

Effectivement, les industriels de la chimie ne se contentent pas de nous empoisonner via les épandages massifs de produits pesticides, c'est vrai.

Ces empoisonneurs se sont aussi introduits dans les maisons, c'est vrai.

Mais, comme le disaient nos profs de Français au collège, ceci est hors sujet.

Il faut bien sûr bannir les insecticides ménagers, les parfums d'intérieur etc...

Mais où est donc le rapport avec le "gros tracteur" qui est en train de déverser des tonnes de poison devant ma fenêtre?

On apprend dans l'article du Télégramme ci-dessous que nos agriculteurs sont formés à l'usage de produits réglementés et autorisés.

Dont acte. Mais les médecins était aussi formés (et autrement formés...) et cela n'a pas empêché les laboratoires Servier de leur faire vendre du mediator pendant des années. (avec les conséquences qu'on connait maintenant)

Qui forme les agriculteurs à l'usage des pesticides?

Question intéressante, non?

Qui formait les médecins à l'usage du médiator...?

Et pour ce qui est de l'usage de produits autorisés et la revendication faite de s'appuyer sur des rapports scientifiques en la matière, nous répondrons en produisant un extrait du rapport du laboratoire Labocea produit pour le SAGE du bas Léon.

Voici ce qu'on peut trouver dans les eaux de la rivière de Kersaint à Landunvez:

Si nos industriels de l'agriculture étaient si vertueux, si bien formés et n'utilisaient que des produits exempts de tout reproche, comment de tels résultats, aussi calamiteux, seraient possibles:

  • En rouge, les molécules interdites sur le territoire français.  (toujours utilisées à l'évidence)
  • Dans la colonne "Nombre de quantification" le nombre de fois où la substance a été détectée dans le prélèvement (il y a eu 8 prélèvements au cours de l'année) 

 

 

Repost0